Face à la montée des enjeux liés à l’aménagement urbain, à la mobilité active, à la sobriété énergétique ou encore à la préservation des sites sensibles, la mesure de la fréquentation devient un outil incontournable pour les gestionnaires publics et privés. Mais quelles sont les technologies disponibles aujourd’hui ? Que faut-il savoir pour bien les utiliser ? Et quelles sont les grandes tendances à surveiller ?
Ce panorama vise à vous guider dans le choix d'une solution adaptée à vos besoins.
1. Panorama des technologies de comptage
| Technologie |
Avantages |
Limites |
Cas d’usage |
| Caméras avec IA |
Grande précision, détection multiple, analyse comportementale possible |
Intrusif (vie privée), soumis au RGPD, coûteux, nécessite énergie et connectivité |
Zones urbaines denses, gares, centres commerciaux |
| Capteurs thermiques |
Anonymes, fonctionnent de nuit, installation discrète |
Moins précis en cas de regroupement ou forte densité |
Parcs, sentiers, zones naturelles protégées |
| Boucles magnétiques / capteurs de pression |
Précis pour véhicules, robustes |
Nécessitent des travaux, installation invasive |
Voirie, parkings, pistes cyclables |
| Capteurs infrarouges passifs |
Simples, peu chers, autonomes |
Ne distinguent pas bien les flux croisés ou groupes |
Sentiers, chemins ruraux, entrées de parcs |
| LIDAR |
Très grande précision, analyse des flux bidirectionnels |
Coûteux, sensible aux conditions météo |
Sites à forte fréquentation, comptage multi-usagers |
| Capteurs connectés sans fil (type Verdilo) |
Autonomes, discrets, sans travaux, anonymes, bidirectionnels, faciles à déployer |
Moins précis sur flux très denses ou très rapides |
Voies vertes, sentiers, centre-ville, événements temporaires |
| Compteurs mécaniques / observateurs humains |
Faciles à déployer ponctuellement |
Fiabilité faible, coûts humains élevés, pas de suivi en continu |
Enquête terrain, événements ponctuels, zones isolées |
2. Bonnes pratiques pour bien utiliser les données de comptage
Choisir le bon capteur pour le bon usage
Chaque technologie a son terrain d’expression. Par exemple :
- Pour un événement ponctuel : privilégier un capteur autonome, rapide à installer.
- Pour une analyse fine des flux sur un site structurant : envisager un couplage entre LIDAR ou caméra IA + comptage passif longue durée.
- Pour les sentiers naturels ou les pistes cyclables : un capteur discret, autonome et non intrusif est souvent plus adapté (comme Verdilo).
S’assurer d’un positionnement pertinent
Un capteur mal positionné (trop proche d’un obstacle, placé sur une voie non représentative) peut produire des données biaisées. Il est crucial d’identifier les zones de passage stratégique, d’éviter les surcomptes (ex : flux croisés), et de tester sur site si nécessaire.
Traiter les données sur la bonne période
Les données brutes n’ont de valeur que si elles sont replacées dans leur contexte :
- En comparant plusieurs années (effet météo, événementiel, etc.)
- En corrélant les données avec d’autres sources (billetterie, flux routiers, données d’origine-destination…)
- En intégrant les notions de capacité maximale ou d’objectifs politiques (ex : désengorgement, diversification des usages)
Sensibiliser les équipes et partenaires
Les données de fréquentation ne doivent pas rester dans un fichier Excel. Elles servent à :
- Ajuster les horaires d’ouverture, la signalétique ou les services
- Justifier des subventions
- Prioriser des aménagements
- Communiquer en toute transparence avec les habitants
3. Tendances 2025 : vers un comptage plus stratégique
Des capteurs plus intelligents et moins intrusifs
Les dernières générations de capteurs autonomes (comme Verdilo) permettent un comptage précis et anonymisé, sans besoin de connexion permanente, ni travaux d’installation. Ces solutions séduisent particulièrement les collectivités locales et gestionnaires de sites sensibles.
L’intégration croissante aux politiques d’aménagement
En 2025, la fréquentation n’est plus seulement un indicateur logistique. C’est un levier de gouvernance. On l’utilise pour :
- Revitaliser les centres-villes (en mesurant l’efficacité des aménagements)
- Hiérarchiser les investissements cyclables
- Limiter la surfréquentation des sites naturels
- Piloter les jauges lors de grands événements
Des réglementations qui incitent à l’action
La directive européenne sur la mobilité urbaine durable, les politiques nationales de sobriété foncière, ou encore les exigences de transparence des collectivités sur les subventions reçues… autant de signaux qui encouragent la mesure et l’évaluation par la donnée.
Une logique de services autour de la donnée
Les donneurs d’ordres attendent désormais un vrai service autour du comptage :
- Tableaux de bord accessibles
- Accompagnement à l’analyse
- Alertes en cas de seuil franchi
- Maintenance à distance
C’est sur ce terrain que se joue l’avenir du secteur.
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