Comment instrumenter un sentier de randonnée ou une voie verte ?

Choisir les bons emplacements, assurer la fiabilité des données, préserver l’environnement.

Choisir les bons emplacements, assurer la fiabilité des données, préserver l’environnement.

Introduction

Instrumenter un sentier de randonnée ou une voie verte avec un système de comptage autonome permet d’objectiver les usages, d’éclairer les décisions d’aménagement et de valoriser les efforts d’investissement. Mais ces sites — souvent naturels, étendus, peu connectés — présentent des contraintes spécifiques. Où positionner les capteurs ? Comment garantir la précision des données sans perturber l’environnement ? Quel matériel choisir ?

Chez Kiomda, nous avons déployé des dizaines de dispositifs dans des contextes variés : montagne, vallée, bord de mer, voies vertes multi-usages… Voici notre guide pour instrumenter efficacement un sentier, que vous soyez une collectivité, un parc naturel, un syndicat mixte ou un gestionnaire de site.

1. Pourquoi compter sur un sentier ou une voie verte ?

  • Mesurer les usages réels : marche, vélo, mobilité douce, trajets domicile-travail...
  • Ajuster les plans d’entretien : fréquence, saisonnalité, pression sur les aménagements.
  • Préserver les milieux sensibles : détecter une surfréquentation ou un changement de pratique.
  • Répondre aux financeurs : AVELO3, Contrats de Plan État-Région, Europe…
  • Piloter la valorisation touristique : impact économique, potentiel pédagogique, maillage d’itinéraires.

2. Où installer un compteur ?

👉 Privilégiez les points de passage filtrants

L’objectif est de réduire les risques de comptage multiple ou de personnes non comptées. Un couloir naturel ou aménagé est l’idéal :

  • Entrée ou sortie du sentier
  • Passage sur une passerelle, un ponton, une barrière naturelle
  • Intersection entre deux usages (voie verte et route, accès parking…)

👉 Préférez les emplacements stables et accessibles

Le capteur doit pouvoir être :

  • fixé solidement à un support (poteau, rambarde, arbre, muret)
  • accessible pour la maintenance, sans gêner la circulation
  • orienté correctement (suivre le flux, sans fond thermique perturbateur)

👉 Respectez les enjeux écologiques

Évitez les zones :

  • de forte sensibilité écologique (proximité d’une mare, dune, aire de nidification…)
  • exposées au vandalisme ou aux incidents (VTT sauvage, bâtons, chevaux…)

3. Quel matériel utiliser ?

Chez Kiomda, nous proposons des capteurs autonomes, discrets et non intrusifs, sans besoin d’électricité ni de réseau filaire.
Nos solutions sont conçues pour les sites peu aménagés ou en pleine nature.

🟢 Options disponibles :

  • Comptage piétons, cyclistes, ou mixte
  • Comptage bidirectionnel
  • Boîtier dans un poteau en bois évidé ou un cache discret
  • Alimentation solaire (nouveauté 2025) pour éliminer tout besoin de maintenance sur piles
  • Visualisation sur smartphone ou interface web

🟢 Données accessibles :

  • Tranches de 15 min, données actualisées 2x par jour
  • Export Excel ou PDF automatique
  • Suivi cartographique des points équipés

4. Cas d’usage concrets

Communauté de communes Sèvre & Loire

Suivi sur un sentier de 400 km, avec évaluation de l’usure des aménagements et repérage de sites pédagogiques.

Vallée de la Vézère (CC Vallée de l’Homme)

Instrumentation de plusieurs tronçons de voie verte, en lien avec la Flow Vélo. Objectif : analyser l’usage touristique et domicile-travail.

PETR du Pays de la Déodatie (Vosges)

Comptage sur 5 sites touristiques. Données utilisées pour affiner un plan de gestion et documenter la surfréquentation.

5. Bonnes pratiques d’installation

  • Réduire la largeur de passage à 1,5 m à 2 m si possible, pour fiabiliser le comptage
  • Éviter les zones d’attroupement : parking, bancs, entrées d’établissement…
  • Orienter la lentille vers un fond stable et non perturbé thermiquement
  • Protéger le matériel en cas de site exposé (cache anti-vandalisme, fixation sécurisée)
  • Prévoir un point de contrôle visuel : photographies du flux pour validation ponctuelle

Conclusion

Instrumenter un sentier ou une voie verte ne s’improvise pas, mais c’est une démarche accessible et précieuse pour mieux connaître son territoire. Les données récoltées renforcent la qualité des décisions, protègent les sites sensibles et permettent de valoriser concrètement l’usage des infrastructures de mobilité douce ou de loisirs.

Vous hésitez encore sur la faisabilité technique ?
Nous vous accompagnons dans l’étude des lieux, le choix des emplacements et la définition de la configuration adaptée.